La glace dans tous ses états

Lisse. Une première apparition sur les bords et trois nuits en dessous de – 10° sans un poil de vent : voici les conditions idéales pour avoir une glace de 3 à 4 cm sans une ride.

Petite plaque. Mêmes conditions que précédemment, mais le vent vient troubler la formation de la glace. Dans ce cas, la glace aura un peu de relief comme si on avait accolé plusieurs petites plaques.

Ridée. Une fois épaisse (5 à 30 cm), la glace va naturellement fissurer. Le niveau d’eau descend, la glace va faire de même et venir s’appuyer sur l’eau. Généralement au coucher ou au lever du soleil, on entend le lac gronder : ce sont des fissures qui se forment quand la surface de glace descend. Les patineurs peuvent aussi accélérer le phénomène ; pour les connaisseurs, c’est rassurant, pour les néophytes c’est souvent la panique ! Au bout de quinze jours les fissures sont très nombreuses.

La neige. L’ennemi du patineur! Elle isole la glace des températures négatives de la nuit, elle pourrit la glace : l’eau, la glace et la neige se mélangent quand les températures sont positives ou si l’eau remonte par les fissures. Des zones grises apparaissent.

Le givre. Si le givre fait son apparition à cause du brouillard ou une humidité importante, le petit papillon de givre va après chaque nuit augmenter. Selon le vent et l’importance du phénomène, il peut recouvrir complètement la glace.

Usée. Sur nos lacs, pas de lisseuse. Après chaque passage d’un patineur, la glace blanchit. Des petits copaux vont s’entasser et les traces de patin vont cacher définitivement la transparence de la glace.

Granuleuse. Quelques flocons mouillés ou du grésil viennent se poser sur la glace. Après le gel de la nuit, la glace ne sera plus transparente et la surface va garder un aspect granuleux.