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L’épaisseur :
A partir de 2,5cm à 3cm, c’est jouable mais avec des risques.
A 5cm, c’est sans risque si on évite les regroupements de patineurs au même endroit (éviter la photo de famille !)
Au dessus de 7cm, c’est sans risque sauf cas particulier…
Pour mesurer l’épaisseur, il faut percer la glace avec un pic à glace ou une perceuse et mesurer l’épaisseur avec votre main. Vérifiez à plusieurs endroits pour voir si l’épaisseur est régulière, surtout si les jours précédents il ya eu de la bise. L’épaisseur peut varier de deux à trois cm, alors méfiance.
Attention en cas de neige, votre petit trou va permettre à l’eau de remonter sur la glace et se mélanger à la neige et ainsi accentuer la pression sur l’eau. Vous risquez d’inonder votre patinoire si vous avez déblayé un endroit pour jouer au hockey (évitez les gros tas de neige, les fissures seront importantes et l’inondation spectaculaire).
Attention , une forte bise peut faire diminuer la couche de glace, en surface (en une nuit la glace est lissée comme un miroir, plus une trace de patin) et par-dessous s’il y a une petite partie du plan d’eau qui n’est pas gelée , les ondulations de l’eau vont user la glace en contact avec .
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La résonnance : Un petit coup de pic à glace va vous renseigner sur sa densité. Peu de bruit (spatch) et peu de trace d’impact, voire un petit trou : ce n’est pas bon signe. A éviter absolument si l’épaisseur est inférieure à 5cm.
Un son sec (plonck) et qui se propage, un impact visible en surface et dans la glace, une fissure qui se forme et s’éloigne de l’impact : c’est beaucoup plus rassurant, c’est jouable à partir de 3 à 4cm avec grande prudence.
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Les fissures : à faible épaisseur, votre passage va entrainer la formation de fissure, c’est impressionnant mais rassurant. La glace va reposer sur l’eau, d’autres fissures plus anciennes vont vous renseigner sur l’épaisseur et le passé de la glace. Se déplacer en les suivant vous donne un bon indicateur mais attention, elles prennent souvent la direction de l’endroit le plus faible (trou d’eau, source, étroiture du plan d’eau). En cas de niveau d’eau élevé sur le lac, les deux plaques ne sont pas soudées ; en appuyant de chaque coté de la fissure, les deux plaques bougent (pas de danger au dessus de 6cm ,en dessous méfiance, à 2 ou 3cm grand danger)
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Les bulles de gaz. En se décomposant les algues et autres végétaux produisent du gaz. Le gaz est prisonnier de la glace et forme des bulles. C’est un bon indicateur de l’épaisseur de la glace. Au départ translucide, avec le temps elles deviennent blanches.
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Le son du patin sur la glace. Suivant l’épaisseur de la glace les patins n’auront pas le même bruit. Si vous êtes le premier à passer, soyez attentif à leur son. A tout changement de tonalité, faites un test d’épaisseur ou résonnance. De nuit ou sur une rivière, c’est encore plus important si le son devient aigu, faites demi tour…
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La température extérieure. A moins 20 °, pour la même épaisseur de glace la solidité et la cohésion de la glace sont plus importantes qu’à 0°. A +20°, 10 cm de glace se transforment vite en crème glacée qui ondule sous le poids des patineurs, il est temps de quitter la glace.
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L’accès à la glace. Souvent problématique ! Le bord est souvent une zone délicate, en pente si le niveau de l’eau est bas, inondée si la température est positive ou le niveau du lac est haut, cassante si la glace ne repose pas sur l’eau à cause de la végétation (roseau, laîche). Le bord de rive n’est pas un bon indicateur de la solidité de la glace. Un ponton, une planche ou une rive abrupte sont des endroits plus adéquats pour avancer sur la glace et se prononcer pour une éventuelle reconnaissance en patin…
Une connaissance de la glace est indispensable pour patiner sur glace naturelle. Suivre les traces de quelqu’un d’autre ne garantit pas la solidité de la glace. Le poids du patineur, la température extérieure peuvent être différents et vous poser quelques problèmes. Il m’arrive parfois de ne plus pouvoir passer là où je suis passé 1h avant, les fissures devenant des failles. Le courant, la température extérieure, la neige, autant de facteurs qui peuvent nous inciter à rentrer par la terre ferme pour éviter de rentrer à la nage…
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